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Comportements et reproduction des animaux sauvages

Quoi de plus fascinant d’observer les oiseaux et les mammifères en pleine nature. Bien souvent, ces rencontres sont fugaces; un instant plus tard l’animal a déjà fuit. Mais qu’il est bon à vivre ce court moment qui nous connecte avec le sauvage, la surprise de la vie, établit une complicité avec la nature, avec un être que l’on ne croise jamais. Imaginons pouvoir profiter d’un plus long moment ensemble et observer leur comportement naturel. C’est possible! En espionnant leurs comportements reproducteurs, période quand les animaux s’exposent le plus à notre regard.

Découvrons les spectacles les plus fascinants de la grande faune sauvage dans le sud de la Péninsule Ibérique. Retrouvez une liste de documentaires animaliers en Andalousie.

Brâme du cerf élaphe dans les forêts andalouses

Alberto Herrero (Youtube)

Les pluies d’automne signalent la nouvelle année hydrologique et une certaine renaissance des écosystèmes. Les Cerfs élaphe (Cervus elaphus) dominants émettent des cris gutturaux, rauques et puissants, très faciles d’entendre à distance. Quand ils se font face, deux individus s’affrontent en choquant violemment leurs bois. Ces appendices sont en fait des os (et non des cornes) qui tombent et repoussent tous les ans, tout en devenant plus imposants. Une dépense inouïe d’énergie investit dans le but d’accéder à la reproduction. Notons que le rut des Daims (Dama  dama), le raire, coincide à la même époque.

Brâme du cerf élaphe dans les forêts andalouses

Année typique: octobre

La mise à bas des salamandres tachetées

Evascoping (Youtube)

Les nuits pluvieuses et douces (>12ºC) automnales sont idéales pour observer l’activité des salamandres (Salamandra salamandra) dans les forêts d’Andalousie, espèce très discrète en d’autres circonstances. Il est nettement plus aisé de découvrir les larves dans les lieux de ponte. Les femelles accouchent directement des larves (les oeufs éclosent dans l’utérus et la jeune larve se développe déjá dans le corps de l’adulte), voire même exceptionnelement des juvéniles (c’est à dire des individus métamorphosés dans le coprs de leur mère qui ne connaîtront pas le stade larvaire das les mares).

La mise à bas des salamandres tachetées

Année typique: octobre – février.

Duel des bouquetins dans la cordillère bétique

Jose Manuel Hiniesto (Youtube)

Le rut des Bouquetins ibériques (Capra pyrenaica) est spectaculaire avec des chocs particulièrement violents entre mâles. Rappelons que ces combats rituels sélectionnent les individus les plus puissants (pesant presque le double des femelles), plus aptes à transmettre leur descendance. Les femelles en chaleur font des courses pour attirer l’attention des mâles. Sinon, le reste de l’année, l’espèce est grégaire et timide.

Année typique: fin novembre – début décembre.

Héronières sur les îles fluviales du Guadalquivir

Carlos de Hita (Youtube)

Les Aigrettes garzettes (Egretta garzetta), Hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis) et Hérons bihoreau (Nycticorax nycticorax) aiment trouver refuge dans la forêt riveraine et se regrouper en dortoirs communaux en hiver et colonies de reproduction au printemps, principalement sur des îles fluviales, lagunes protégées ou même à proximité de décharges (en hiver). Ces colonies mixtes s’enrichissent régulièrement de Grandes aigrettes (Ardea alba), Hérons cendrés (Ardea cinerea), Hérons crabiers (Ardeola ralloides) et des grands échassiers des marais, Spatules blanches (Platalea leucorodia) et Ibis falcinelles (Plegadis falcinellus). C’est dire si ces « pajareras » sont pleines de mouvements, activités de reproduction et interactions sociales.

Année typique: décembre – avril.

Châleurs du Lynx pardelle dans la Sierra Morena

Cesar Gil (Youtube)

L’hiver est sans conteste la saison la plus favorable pour observer les lynx ibériques (Lynx pardinus) en pleine nature, le spot le plus classique étant la Sierra de Andújar. Pendant cette période, les individus deviennent plus grégaires et les interactions entre individus plus nombreuses. On peut même entendre les feulements de ces grands chats sauvages.

Châleurs du Lynx pardelle dans la Sierra Morena

Année typique: fin décembre – janvier.

Dortoirs de grues cendrées et migration

Fundación Aquae (Youtube)

De nos jours, les grues cendrées (Grus grus) ne se reproduisent plus en Espagne. Cependant elles continuent de visiter notre région pendant l’hiver en familles (couples accompagnés ou non de leurs jeunes). Les grandes bandes se rassemblent en début de soirée et former de grands dortoirs communaux dans des zones humides inaccessibles. Signalons également les oies cendrées (Anser anser) hivernant également en Andalousie (Doñana) en grands groupes.

Année typique: tout l’hiver, départs en février.

Cortèges des grands rapaces résidents dans les montagnes ibériques

Alberto Alvarez Lopez (Youtube)

Aigles impériaux (Aquila adalbertii), royaux (A. chrysaetos), de Bonelli (A. fasciata) et Vautours moines (Aegypius monachus), grands rapaces qui passent l’hiver dans la péninsule ibérique et débutent leurs cortèges nuptiaux très tôt en saison avant l’explosion de vie printanière. Cortèges nuptiaux austères et en plein vol dans le silence de la nature hivernale.

Cortèges des grands rapaces résidents dans les montagnes ibériques

Année typique: janvier – mars.

Reproduction des amphibiens dans les mares temporaires méditerranéennes

Manuel Gracia (Youtube)

Les mares temporaires méditerranéennes accueillent la reproduction des amphibiens puisque toutes larves des espèces européennes sont aquatiques. On les remarque à distance dans la nuit froide hivernale car les mâles sont peu discrets et vocalisent bruyamment pour attirer les femelles. Crapauds calamite (Bufo calamita) et Rainettes méridionales (Hyla meridionalis) sont certainement les chanteurs les plus sonores et côtoient les rapaces nocturnes en activité.

Reproduction des amphibiens dans les mares temporaires méditerranéennes

Année typique: février – avril.

Les cigognes blanches sur les clochers des villages blancs

eitbfeedback (Youtube)

Le craquètement des cigognes blanches (Ciconia ciconia) retentit comme un métronome et annonce le printemps proche. L’espèce apprécie la proximité avec les êtres humains et construit des nids de grande taille dans des endroits peu accessibles, auparavant les clochers des villages, aujourd’hui des bâtiments modernes hauts, pylônes électriques le long de 4 voies, etc. Signalons quelques colonies naturelles dans des déhésas (Dehesa Abajo, Los Pedroches).

Année typique: mars.

Sociabilité dans les garennes espagnoles

Efe (Youtube)

Les Lapins de garenne (Oryctolagus cuniculus) sont des animaux sociaux et grégaires vivant à proximité de leurs garennes (terriers), visibles toute l’année et très actifs au printemps quand la végétation herbacée est abondante. Cette espèce clef des paysages méditerranéens espagnols constitue la proie favorite de la grande majorité des prédateurs (mammifères carnivores et rapaces).

Leks de grandes outardes dans les plaines céréalières

Wildlife & photo (Youtube)

Les mâles de la Grande outarde (Otis tarda) sont très imposants, pesant plus du double des femelles, et se regroupent en petits groupes (lek) sur des points hauts et visibles dans les plaines céréalières. Le mâle dominant occupe la meilleure position tout en réalisant son cortège nuptial en « bain de mousse » visible à plusieurs kilomètres de distance. Plus fou: le mâle dissimule sa tête et « parade à l’envers » exhibant le plumage blanc gonflé de l’arrière du coprs.

Année typique: mars.

La migration des poissons d’eau douce

Luis Guerrero (Youtube)

Les poissons fluviaux se déplacent énormément et réalisent très souvent des migrations, quelques espèces allant jusqu’à la mer pour y passer plusieurs années, tandis que d’autres se limitent à des mouvements locaux. Deux espèces se déplaçant en groupe sont plus faciles à observer dans les grandes rivières méridionales de la péninsule ibérique: le Barbeau d’andalousie/gitan (Luciobarbus sclateri) et le Chondrostome du Guadiana (Pseudochondrostoma willkommii).

Année typique: avril?

Sauts d’outardes canepetières dans les pseudo-steppes ibériques

La parade nuptiale de l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) est remarquable : des petits sauts suivis d’une vocalisation pétaradante. Espèce de plus en plus rare dans toute l’Espagne.

La grande colonie de flamants roses à Laguna Fuente de Piedra

Juan C. Díaz (Youtube)

Selon les années, la colonie de Flamants roses (Phoenicopterus phoenicopterus) de Fuente de Piedra peut atteindre 20 000 adultes et 8 000 couples. Un spectacle inoubliable. Depuis quelques années, le Flamant nain (Phoenicopterus minor) fréquente également la lagune en petit nombre.

La grande colonie de flamants roses à Laguna Fuente de Piedra

Espèce résidente.

La colonie européenne d’Ibis chauves

Bizarro Incrível (Youtube)

Grâce à un programme de réintroduction, l’ibis chauve (Geronticus eremita), une des espèces d’oiseaux les plus menacées au monde, s’est installé définitivement en Andalousie et a installé une petite colonie à proximité de Barbate (Cadix). Attraction ornithologique d’intérêt mondial. L’espèce est résidente et visible toute l’année en Andalousie.

La colonie européenne d'Ibis chauves

Espèce résidente.